Fiction atmosphérique et poétique sur la régénération du vivant
Payvagues est un voyage en quatre récits avec pour guides les voix de femmes, sorcières ou chamanes aux pouvoirs cosmo-telluriques.
Entre désolation et merveilleux, des individus traversent des expériences inédites sous l’influence de ces voix, dans des zones au climat bouleversé.
Iels explorent des relations inédites avec la faune et la flore, les phénomènes géologiques et climatiques, découvrent de nouveaux états organiques et symbiotiques.
Ces récits sont portés par une langue minéralisée, soutenue par un corpus de références à l’écologie, à l’anthropologie et à la poésie.
Extraits :
p.21
(…) le hop bang est accélération des eaux vives pour propulsion vers terres
rares, pas de pause, très peu, la chute ne peut, pas facile, vous crèverez bulles,
une, puis une autre, puis vous crèverez encore une bulle, hop bang, quelque
fêlures, il vous faudra jouer concentriques, centres et parties déplacés, hop
bang, vos bouches en haut, vos bouches en bas, vous creuserez écarts, un puis
un autre, hop bang, vous sauterez les ponts qui vous relient, vous êtes bang,
puis hop, hop puis bang puis hop bang.
p.96
On descend sous la surface. Les strates s’empilent les unes sur les autres. On
s’enfonce dans l’épaisseur des Payvagues, de ces zones ruinées, perturbées, espaces
soi-disant fantômes qu’aucun Lidar CE370, radar HF surfaces-océans, scanner de
tomodensitométrie, hydrophone ne peut repérer. Leurs situations échappent à tout
instrument scientifique même les plus performants.