“Objet littéraire déconcertant et bouillonnant, d’une rare vie singulière” (Fabrice Thumerel sur Libr-critique), les Proto-poèmes édipémik écrits dans les années 70 sont la somme littéraire d’un travail plus général dont le centre relève d’une pensée de la contagion tant dans le monde de l’art et de la création que dans la société et de sa mise en pratique donc ici dans des textes et des créations plastiques.
Extrait :
L’épidémie de l’épidémie s’étale, elle forme anti-corps, se rabat dans les images, s’oppose, grouille avec les peluches de ré-animation, s’étale encore et encore, toute fécale, les orifices goulus qui absorbent l’humus pathogène, là, gluant, fluo, phéromoné, l’humus de masse pousse sous les poils, palette phonétique, flétrissure des splatchs, tension, crispaille organique, jus, toute la flore chaude qui croupit dans la peinture des poèmes contaminés, poireaux volants, phonèmes prétexte amplifiés et mêlés aux cocottes robotiques alors la peinture est repeinte pour lutter contre les infections autoritaires, reproduction des croix et des flèches positives avec les triangles aigus reproduits, les croix mutantes s’incrustant aux cavités, foie côlon, ovaire, pancréas, vésicules, trous béants et bourrés, pullulement des cloportes électrifiés qui se mêle aux dessins pissant, friture électronique T.V. , contagion des signes enfouis sous la graisse, brassage des abcès avec la viande dans la viande avec le brassage, les cercles saturant les muscles dans les croix engobées dans les cercles, cancer industriel des modèles formatés, rock and roll – fiction avec les triangles et les croix et les cercles dans les pullulements du non-rock and roll contagieux anti-business des poèmes épidémiks, l’épidémie s’engouffre dans la divergence des excitations