Il faut entrer dans sa tête.
Celle qui parle, qui écrit nous donne ce pouvoir : découvrir ce qu’il y a dans sa tête.
Toute une vie. Une personne tout entière qui a compris cette force des mots, des siens, pour dire une existence de femme au milieu de toutes les existences comme une provocation.
Extrait :
Tu ne peux pas savoir ce qu’il y a dans ma tête ce que j’ai fait entrer dans ma tête tu ne peux pas savoir ce qui est entré dans ma tête avec ma permission ou tout seul tu ne peux pas savoir tu ne peux pas savoir comment je pense tant que tu n’as pas dans ta tête ce qu’il y a dans la mienne tu ne peux rien savoir tu ne peux pas penser comme moi tu ne peux pas penser comme moi tant que
tu n’es pas issue d’une femme qui n’est issue d’aucune femme
tu n’es pas issue d’un homme qui n’avait plus de père
tu n’as pas été élevée par une mère fausse lesbienne née de mère inconnue
Nadine Agostini a tenu longtemps une chronique d’humeur dans Action Poétique. Fait des notes pour CCP (les cahiers critiques de poésie). A participé à nombre de livres collectifs. Parfois publie les journaux intimes de ses séjours en festivals de Poésie. Elle collabore avec des plasticiens à des livres d’artistes, performances… et finalement expose et s’expose.
Certains disent qu’elle fait de la poésie performative. Elle, elle dit qu’elle cherche le chant perdu mais elle raconte n’importe quoi.
La seule chose qui l’intéresse c’est le langage. Tous les langages.