Update ! de Philippe Castellin

Update ! est un texte théorique à part. Il s’agit ici de suivre le parcours de programmateur de P. Castellin. Et surtout de suivre un questionnement sur et autour des supports du langage poétique. P. Castellin à partir de son expérience réfléchit à la mise en espace du texte par le biais du support informatique. Comment du “Coup de dés” de Mallarmé on passe par la poésie sonore de Henri Chopin ou les poèmes visuels de Pierre Garnier pour arriver à la programmation informatique et toutes ses potentialités. Le livre est accompagné d’un CdRom qui permet d’agir et de voir par soi-même toutes les thématiques abordées dans le texte.

L’auteur : (1948-2021) Ancien élève de l¹E.N.S Ulm, agrégé de philosophie, docteur en linguistique et sémiologie, capitaine de pêche, plongeur professionnel, Philippe Castellin était avant tout poète. Concerné dès le début des années 70 par le développement de la poésie visuelle qu’il s’attache depuis 80 à élargir vers des pratiques multimedia non exclusives des formes linéaires de l’écriture. Membre co-fondateur avec Jean Torregrosa du Groupe AKENATON (1984) qui développe un travail d’édition créative et d’intervention par des installations et des performances intermedia d’un genre nouveau. Très impliqué dans l’exploration des nouvelles technologies, CD, CD Rom et web, domaines où il joue un rôle de pionnier en réalisant de nombreux travaux de poésie animée programmée par ordinateur dès les années 85

Extrait :

Si les choses ont ainsi changé pour le livre-en-général, on se doute que ça n’est point tout à fait par hasard, et que l’histoire de l’art, celle de la poésie, en ont été également affectées. La cause, au moins occasionnelle, je la perçois, vers le milieu des années 50 dans l’apparition, à échelle massive, de nouvelles techniques d’enregistrement : avec l’offset, avec le magnétophone, d’autres solutions que le livre imprimé standard devenaient possibles. Pour l’offset, c’est tout simplement la poésie visuelle, dans l’usage qu’elle fait de l’image, à laquelle cette invention ouvrait la porte. Pour le magnétophone, la poésie sonore, avec Bernard Heidsieck ou la revue Vou et Henri Chopin. Dès lors, le destin de la poésie, qui ne s’était jamais identifié pour de bon à celui du livre qu’il précède de loin, comme j’ai dit, ne lui était plus irrémédiablement arrimé.

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