Jérôme Gonthier se propose en trois textes qui vont chacun aborder un traitement stylistique particulier de décrire notre époque pour en lacérer le rideau de mort qui nous entoure. Il détourne le traité, le précis et finit par faire vivre des personnages au beau milieu de tout cela. Alors, on rigole, on serre les dents, on rigole à nouveau et on essaie avec lui de comprendre comment lacérer de rideau de mort.
Sommaire : Traité des verticaux, Précis du New Look et À la fanfare.
extrait (À la fanfare) :
Adalbert trouvait qu’il fallait bien descendre de quelqu’un et que souvent c’était plus compliqué qu’il n’y semblait et il poussait des soupirs pour faire comprendre. Il disait que parfois en cherchant de q (ui on descendait on avait des surprises. Il disait qu’on avait des surprises parce qu’on ne sait jamais qui se cache derrière qui et qui de fait est réel-lement ce qui d’où on descend. Que la question donc n’était pas de savoir de qui on descendait mais d’où si on voyait ce qu’il voulait dire et la nuance qu’il voulait faire. (Lui-même ne voyait pas très bien.) Ce qu’il voulait dire disait-il quand même qu’il voulait dire, c’est que par exemple on croyait descendre d’ici et en fait pas du tout.
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